​in interiors #8 : le bureau connecté

Publié le 04 novembre 2019
Smart IS good

Smart or not smart : that is the question… L’on prête au bureau contemporain tellement de qualités et l’on en attend, en regard, tant de responsabilités, que sa nouvelle définition peut parfois inquiéter. Dans un monde où l’usage prend le pas sur la propriété et les services l’ascendant sur les mètres carrés, l’espace de travail a pris, lui, le pli d’une autre révolution. Appelez-là comme vous le voulez : technique, technologique, digitale, mais une chose est sûre, le code du bureau a changé. Il n’est plus, à l’évidence, ce meuble posé ça et là, un peu par hasard et sans grande efficacité, ni ce lieu exclusivement fonctionnel au cœur d’un immeuble isolé. Décidément, cet âge d’un immobilier immobile et immuable semble désormais derrière nous. Plus que jamais, la religion du bureau connecté repose sur la relation tridimensionnelle qu’il entretient avec son immeuble (et ses usagers), sa communauté de quartier et son dialogue avec la ville. Une vision en 3D, une échelle à trois niveaux en quelque sorte qui redonne toutes ses lettres de noblesse au bureau et fait battre, une nouvelle fois, son cœur. 

Et l’humain dans tout cela ? Qu’on se le dise une fois pour toutes : science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Autrement dit, quelle importance revêt un bureau câblé, interconnecté à tous les réseaux s’il ne poursuit un intérêt autrement plus grand. La baisse de ses consommations énergétiques, son ajustement en fonction des besoins et du bien-être de ses utilisateurs : voilà de plus nobles causes. Truffé de capteurs en tout genre, le bureau connecté se transforme alors en usine à data qui permet de calculer, de corriger mais aussi de prévoir, d’anticiper et de satisfaire. Enfin, dans sa fonction nourricière qu’il assume de plus en plus, le bureau connecté sera demain en capacité d’interagir avec son environnement, créant des liens insoupçonnés avec sa communauté de lieu. Loin de son image phallique et autarcique, notre bureau inclut, intègre et assimile, devenant co-acteur de la fabrique de la ville. Intelligent, utile, inclusif et humain : il est tout à la fois notre bureau connecté. Car, comme l’écrivait Charlotte Perriand, en toute chose, « l’important, ce n’est pas l’objet mais l’homme ».

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