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Publié le 29 octobre 2021

Santé de fer

Ce n’est une surprise pour personne : les actifs démographiques ont la cote. Le vieillissement de la population plaide logiquement pour le secteur de l’immobilier de santé. Un secteur plus granulaire qu’il n’y paraît avec ses cliniques, ses hôpitaux, ses Ehpad, ses établissements de soins de suite et ses résidences services seniors. Une granularité qui sied bien aux investisseurs qui voient dans cet actif à la faconde européenne une alternative très sérieuse au bureau, au commerce ou à la logistique. Renforcée par la crise sanitaire, la santé, il est vrai, fait rimer performance, résilience et sens.

Bien sûr, il y a la performance avec des rendements globaux qui tangentent en France les 6,5% en 2020, mais les 9% en moyenne sur les cinq derniers exercices. Actif acyclique par défini- tion, l’immobilier de santé repose sur des fondamentaux particulièrement solides au premier rang desquels il faut citer le vieillissement généralisé des populations européennes qui devrait grimper de 6 à 12 % dans les prochaines années et, de fait, des besoins adaptés en matière de logements et de services. Plus que jamais, le produit sort de sa case

alternative pour entrer dans tout ce qu’il y a de plus classique.

Évidemment, il y a aussi la résilience. Ce nouveau paysage de la santé se trouve conforté par une très belle résistance de l’actif durant la crise sanitaire. Les majors du secteur ne semblent pas avoir déploré, en France, de rupture de cash-flow ni de tension avec leurs locataires. Cette bonne santé du secteur devrait se doubler d’un élargissement de la gamme avec ce qui s’apparente à la création d’un parcours résidentiel des seniors. On annonce ainsi que le vieillissement de la population devrait se traduire par un effet domino sur toutes les offres dérivées de l’hôpital.

Surtout, il y a le sens. À l’heure où les critères ESG, ISR et autres acronymes drivent les portefeuilles des investisseurs, l’actif santé aux multiples visages doit relever tous les défis de l’investissement responsable. De l’environnemental (le parc résidentiel des seniors fait souvent partie des plus énergivores). Du social (avec des disparités fortes de qualité, de localisation et d’accès des actifs santé). Du sociétal également (avec de premières initiatives intergénérationnelles notamment).
 

Sandra Roumi, présidente et directrice de la publication

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