BUREAU TON UNIVERS IMPITOYABLE
Le bureau traditionnel sort fatigué, essoré, abîmé de deux ans de Covid.Touché, mais certainement pas coulé. À l’image du retail qui doit se réinventer sous la pression du e-commerce, le bureau classique a aujourd’hui l’impératif de se repenser à l’aune du coworking qui a accouché d’un nouveau marché : le bureau opéré. Bureau traditionnel versus bureau opéré : une saine concurrence qui fait bouger les lignes et s’ajuster les business models. Phénomène à l’œuvre depuis une petite poignée d’années, la mutation du bureau coche au moins trois cases sur l’échiquier des lieux tertiaires. La case sociale tout d’abord. La remise en question du lieu de travail est d’abord un questionnement sur le rapport au travail. Flexibilité, mobilité, qualité de vie : le code du bureau a définitivement (?) changé. Que n’a-t-on pas écrit sur l’irrésistible poussée du télétravail, l’indispensable user experience ou le nécessaire immobilier as a service? Tous ces mots clés, usités et usés à l’envi, programment le nouvel ADN des bureaux. La case économique ensuite. Qu’on se le dise une bonne fois pour toutes, la facture du bureau opéré reste élevée. Paradoxe ultime, elle tient la dragée haute au bureau traditionnel dont les loyers s’envolent parfois au-dessus de la barre symbolique des 1 000 €/m2/an à Paris, mais pas n’importe où. Au-delà des anciens standards du Triangle d’or et du Quartier central des affaires qui nous paraissent tellement surannés, une nouvelle géographie tertiaire se fait jour, où les maîtres mots sont centralité, intensité et diversité dans une logique nouvelle de compétition des usages. La case environnementale, enfin. Dans son acception la plus large, le new office intègre bien des vertus : de la marque employeur à l’épanouissement personnel en passant par la dimension bas carbone ou celle du partage. Hier, le bureau se devait être comme à la maison. Aujourd’hui, il doit être mieux qu’à la maison. Et demain ?
Sandra Roumi, directrice de la publication
Le bureau traditionnel sort fatigué, essoré, abîmé de deux ans de Covid.Touché, mais certainement pas coulé. À l’image du retail qui doit se réinventer sous la pression du e-commerce, le bureau classique a aujourd’hui l’impératif de se repenser à l’aune du coworking qui a accouché d’un nouveau marché : le bureau opéré. Bureau traditionnel versus bureau opéré : une saine concurrence qui fait bouger les lignes et s’ajuster les business models. Phénomène à l’œuvre depuis une petite poignée d’années, la mutation du bureau coche au moins trois cases sur l’échiquier des lieux tertiaires. La case sociale tout d’abord. La remise en question du lieu de travail est d’abord un questionnement sur le rapport au travail. Flexibilité, mobilité, qualité de vie : le code du bureau a définitivement (?) changé. Que n’a-t-on pas écrit sur l’irrésistible poussée du télétravail, l’indispensable user experience ou le nécessaire immobilier as a service? Tous ces mots clés, usités et usés à l’envi, programment le nouvel ADN des bureaux. La case économique ensuite. Qu’on se le dise une bonne fois pour toutes, la facture du bureau opéré reste élevée. Paradoxe ultime, elle tient la dragée haute au bureau traditionnel dont les loyers s’envolent parfois au-dessus de la barre symbolique des 1 000 €/m2/an à Paris, mais pas n’importe où. Au-delà des anciens standards du Triangle d’or et du Quartier central des affaires qui nous paraissent tellement surannés, une nouvelle géographie tertiaire se fait jour, où les maîtres mots sont centralité, intensité et diversité dans une logique nouvelle de compétition des usages. La case environnementale, enfin. Dans son acception la plus large, le new office intègre bien des vertus : de la marque employeur à l’épanouissement personnel en passant par la dimension bas carbone ou celle du partage. Hier, le bureau se devait être comme à la maison. Aujourd’hui, il doit être mieux qu’à la maison. Et demain ?
Sandra Roumi, directrice de la publication