BIG#182
« Make the talent »
La guerre des talents : c’est le titre de la nouvelle superproduction immobilière qui devrait tenir le haut de l’affiche pendant quelques années. Alors que la crise sanitaire est encore saillante, la filière immobilière – qui pèse toujours 2,3 millions d’emplois et 11 % du PIB – révèle une insolente croissance. Selon la 6e édition de l’étude EY/Fondation Palladio/Business Immo, cette filière a vu sa valeur ajoutée croître de 7,7 % en 2021. C’est mieux que la progression de l’ensemble de l’économie française qui se sera stabilisée autour de 7 %. Et c’est résolument plus fort sur le front de l’emploi que d’autres filières avec la volonté de 75 % des 644 dirigeants interrogés de renforcer leurs recrutements dans les trois ans à venir.
Niveaux d’activités précrise retrouvés, voire dépassés, ambitions de développement rehaussées, projets décuplés : tous les signaux sont repassés au vert en ce début 2022 pour le moins inédit. Tous sauf un : le recrutement qui, s’il est soutenu, reste insuffisant pour répondre à la demande. Rarement sans doute une telle asymétrie n’aura été constatée sur le marché entre cet appétit de recruter et la capacité à identifier les bons profils. Car il est peut-être là, le nouveau paramètre de l’industrie immobilière. À l’heure où elle se gargarise de parité, de diversité et d’inclusion, notre filière doit intégrer d’autres valeurs, d’autres repères, d’autres standards et d’autres profils. Le parcours de formation – continue comme initiale – reste clé dans cette nouvelle dynamique. La même enquête qui fait désormais figure de référence dans le secteur dévoile aussi que, sur les 500 étudiants questionnés, 64 % considèrent que les enjeux environnementaux sont déterminants, pour ne pas dire décisifs dans leur recherche d’emploi. Et que plus de la moitié d’entre eux seraient prêts à refuser une offre d’emploi si elle émanait d’une entreprise qui ne serait pas en phase avec leurs « valeurs » sur les plans sociaux et sociétaux. Chiche ?
L’heure des trois « P » (« people, planet, profit ») aurait-elle enfin sonné dans l’industrie immobilière ? Le changement de générations, la montée en puissance d’une nouvelle classe de décideurs, l’irruption de l’économie sociale et solidaire seraient-ils les signes avant-coureurs de cette grande tectonique des plaques annoncée ? Après la marque employeur, place à la marque… collaborateur ? Comme trop souvent malheureusement, le principe de réalité rattrape souvent les grandes envolées écologiques et sociales. « La guerre des talents qui sévit dans l’industrie immobilière leur permet d’exiger le beurre et l’argent du beurre, tout en se payant le luxe de pouvoir changer de crèmerie comme ils l’entendent » résume si bien Nathanaël Trouiller, cofondateur d’Haussman Executive Search.
De guerre des talents, il sera bien évidemment question lors du Forum des métiers de l’immobilier et de la ville, co-organisé par Business Immo et la Fondation Palladio, qui se tiendra le 16 février prochain au palais des Congrès de Paris. Pour sa 10e édition, le FMIV aura le plaisir d’accueillir en invité exceptionnel Stéphane Plaza, l’homme aux mille vies qui a ramené l’immobilier dans le salon des Français. L’industrie de l’immobilier et de la ville étant multiple et variée, le forum sera également le théâtre du challenge « Make the City » de la Fondation Palladio et des Trophées des espoirs de l’architecture organisés par BNP Paribas Real Estate. Près de 4 000 participants, jeunes et moins jeunes, sont attendus. Venez, ils vous y attendent !
Sandra Roumi, présidente et directrice de la publication, Business Immo
« Make the talent »
La guerre des talents : c’est le titre de la nouvelle superproduction immobilière qui devrait tenir le haut de l’affiche pendant quelques années. Alors que la crise sanitaire est encore saillante, la filière immobilière – qui pèse toujours 2,3 millions d’emplois et 11 % du PIB – révèle une insolente croissance. Selon la 6e édition de l’étude EY/Fondation Palladio/Business Immo, cette filière a vu sa valeur ajoutée croître de 7,7 % en 2021. C’est mieux que la progression de l’ensemble de l’économie française qui se sera stabilisée autour de 7 %. Et c’est résolument plus fort sur le front de l’emploi que d’autres filières avec la volonté de 75 % des 644 dirigeants interrogés de renforcer leurs recrutements dans les trois ans à venir.
Niveaux d’activités précrise retrouvés, voire dépassés, ambitions de développement rehaussées, projets décuplés : tous les signaux sont repassés au vert en ce début 2022 pour le moins inédit. Tous sauf un : le recrutement qui, s’il est soutenu, reste insuffisant pour répondre à la demande. Rarement sans doute une telle asymétrie n’aura été constatée sur le marché entre cet appétit de recruter et la capacité à identifier les bons profils. Car il est peut-être là, le nouveau paramètre de l’industrie immobilière. À l’heure où elle se gargarise de parité, de diversité et d’inclusion, notre filière doit intégrer d’autres valeurs, d’autres repères, d’autres standards et d’autres profils. Le parcours de formation – continue comme initiale – reste clé dans cette nouvelle dynamique. La même enquête qui fait désormais figure de référence dans le secteur dévoile aussi que, sur les 500 étudiants questionnés, 64 % considèrent que les enjeux environnementaux sont déterminants, pour ne pas dire décisifs dans leur recherche d’emploi. Et que plus de la moitié d’entre eux seraient prêts à refuser une offre d’emploi si elle émanait d’une entreprise qui ne serait pas en phase avec leurs « valeurs » sur les plans sociaux et sociétaux. Chiche ?
L’heure des trois « P » (« people, planet, profit ») aurait-elle enfin sonné dans l’industrie immobilière ? Le changement de générations, la montée en puissance d’une nouvelle classe de décideurs, l’irruption de l’économie sociale et solidaire seraient-ils les signes avant-coureurs de cette grande tectonique des plaques annoncée ? Après la marque employeur, place à la marque… collaborateur ? Comme trop souvent malheureusement, le principe de réalité rattrape souvent les grandes envolées écologiques et sociales. « La guerre des talents qui sévit dans l’industrie immobilière leur permet d’exiger le beurre et l’argent du beurre, tout en se payant le luxe de pouvoir changer de crèmerie comme ils l’entendent » résume si bien Nathanaël Trouiller, cofondateur d’Haussman Executive Search.
De guerre des talents, il sera bien évidemment question lors du Forum des métiers de l’immobilier et de la ville, co-organisé par Business Immo et la Fondation Palladio, qui se tiendra le 16 février prochain au palais des Congrès de Paris. Pour sa 10e édition, le FMIV aura le plaisir d’accueillir en invité exceptionnel Stéphane Plaza, l’homme aux mille vies qui a ramené l’immobilier dans le salon des Français. L’industrie de l’immobilier et de la ville étant multiple et variée, le forum sera également le théâtre du challenge « Make the City » de la Fondation Palladio et des Trophées des espoirs de l’architecture organisés par BNP Paribas Real Estate. Près de 4 000 participants, jeunes et moins jeunes, sont attendus. Venez, ils vous y attendent !
Sandra Roumi, présidente et directrice de la publication, Business Immo