Hélio(s)
C’est un ingénieur-constructeur que nous connaissons et admirons depuis des années sans jamais lui avoir consacré de pages, si ce n’est à travers l’œuvre d’architectes avec lesquels il entretient une créative complicité, une relation féconde dont ils témoignent tous unanimement. Il ne s’agit pas de Jean Prouvé mais de Hélio Olga, un ingénieur-constructeur brésilien de São Paulo. À rebours de l’exubérance d’un Calatrava, ce petit-fils de charpentier né en 1955 cultive un sens aigu de la frugalité, une apparente simplicité, fruit d’un long travail d’épure qu’exprime l’élégance de ses structures. Formé – comme il se doit au Brésil – au béton, il a pourtant choisi une autre voie et décidé de développer la construction en bois. Un choix qui aurait pu paraître une évidence au pays du bois rouge (brasil)1 mais qui est étrangement loin de l’être : car dans la patrie de Niemeyer, Artigas et Mendes da Rocha, le béton règne en maître depuis près d’un siècle. Au-delà du matériau, ce qui fait la singularité de Hélio Olga, c’est autant la chaîne de conception qu’il a développée – depuis les plantations d’arbres jusqu’au chantier en passant par l’ingénierie et la fabrication – que la conscience qu’il a très tôt manifestée pour les problématiques de développement durable. Car si le bois est souvent perçu comme un matériau écologique, dans un pays où la déforestation fait des ravages il peut aussi ne pas l’être du tout ! Enfin, et c’est sans doute la raison qui nous a séduits chez Hélio Olga, cet ingénieur-constructeur a toujours tenu à partager son savoir-faire avec les meilleurs architectes brésiliens dans un pays où ces derniers n’ont jamais autant été exclus du marché de la construction. Cette édition qui lui est consacrée est donc aussi pour nous un prétexte pour vous montrer leurs réalisations.
Emmanuel Caille
1. Le mot « Brésil » vient de l’ancien irlandais (le teangorlach) Inis Bresail (« bois rouge »), bois que les Normands importaient en Europe bien avant la découverte du continent par Colomb (Dictionnaire des noms de Lieux de Louis Deroy et Marianne Mulon, Le Robert, 1992).
Retrouvez d'a sur:
LinkedIn
Facebook
Twitter
C’est un ingénieur-constructeur que nous connaissons et admirons depuis des années sans jamais lui avoir consacré de pages, si ce n’est à travers l’œuvre d’architectes avec lesquels il entretient une créative complicité, une relation féconde dont ils témoignent tous unanimement. Il ne s’agit pas de Jean Prouvé mais de Hélio Olga, un ingénieur-constructeur brésilien de São Paulo. À rebours de l’exubérance d’un Calatrava, ce petit-fils de charpentier né en 1955 cultive un sens aigu de la frugalité, une apparente simplicité, fruit d’un long travail d’épure qu’exprime l’élégance de ses structures. Formé – comme il se doit au Brésil – au béton, il a pourtant choisi une autre voie et décidé de développer la construction en bois. Un choix qui aurait pu paraître une évidence au pays du bois rouge (brasil)1 mais qui est étrangement loin de l’être : car dans la patrie de Niemeyer, Artigas et Mendes da Rocha, le béton règne en maître depuis près d’un siècle. Au-delà du matériau, ce qui fait la singularité de Hélio Olga, c’est autant la chaîne de conception qu’il a développée – depuis les plantations d’arbres jusqu’au chantier en passant par l’ingénierie et la fabrication – que la conscience qu’il a très tôt manifestée pour les problématiques de développement durable. Car si le bois est souvent perçu comme un matériau écologique, dans un pays où la déforestation fait des ravages il peut aussi ne pas l’être du tout ! Enfin, et c’est sans doute la raison qui nous a séduits chez Hélio Olga, cet ingénieur-constructeur a toujours tenu à partager son savoir-faire avec les meilleurs architectes brésiliens dans un pays où ces derniers n’ont jamais autant été exclus du marché de la construction. Cette édition qui lui est consacrée est donc aussi pour nous un prétexte pour vous montrer leurs réalisations.
Emmanuel Caille
1. Le mot « Brésil » vient de l’ancien irlandais (le teangorlach) Inis Bresail (« bois rouge »), bois que les Normands importaient en Europe bien avant la découverte du continent par Colomb (Dictionnaire des noms de Lieux de Louis Deroy et Marianne Mulon, Le Robert, 1992).
Retrouvez d'a sur: