ESCALIERS
Se déplacer d’un étage à l’autre, en montant ou en descendant, tout simplement. Qu’il soit masqué ou visible, l’escalier est un élément primaire de l’architecture, une extension naturelle de sa fonction¬nalité. Mais lorsqu’il est conçu tel un acteur principal de l’espace, comme c’est le cas dans les bâtiments sélectionnés ici, il en devient un élément fondateur.
ÉDITO
Il est donc question d’ascensions dans cette vingt-huitième édition d’exé ; celle du corps, celle de l’esprit, inévitablement, et celle des savoirs. Beaucoup de challenges encore à relever pour la construction de grande hauteur en bois ; qu’il s’agisse de réglementation, de technique constructive ou de résistance des matériaux. Mais les premières tours de 11 à 17 étages s’élèveront d’ici à 2019, déjà, elles seront démonstratrices d’un savoir-faire en plein développement, elles seront un emblème de la ville durable de demain. Nous abordons cet enthousiasmant sujet au sein d’une nouvelle rubrique intitulée « CONSTRUCTION » qui s’attachera à l’analyse d’une thématique du gros œuvre ou du second œuvre à chaque numéro ; innovations, enjeux et problématiques seront abordés avec tous les acteurs concernés.
Puis nous emprunterons quelques marches, en acier, en bois et en béton, suivant des volées droites ou courbes. Les six escaliers que nous avons sélectionnés ici sont des éléments architecturaux qui définissent le mouvement vertical évidemment, mais aussi les espaces, les ambiances et l’esprit. Ils sont les conteurs d’une histoire qui continue lorsqu’ils intègrent un édifice ancien, comme à Strasbourg où les architectes de Ballast sont venus glisser un ruban d’acier dans une courette du musée de l’Œuvre Notre-Dame, comme à Villa d’Adda en Italie dont la Torre del Borgo se voit irriguée d’un nouveau souffle contemporain, ou encore aux Pays-Bas où l’agence Zecc conçoit un nouveau paysage entre les murs d’un château d’eau. Ils sont un événement lorsqu’ils sont créés comme tels ; nul besoin d’esbroufe pour ce faire, mais une manière différente de matérialiser les flux verticaux, une mise en scène qui sert le mouvement. Le monumental escalier hélicoïdal de l’Experimentarium conçu par Cebra aurait pu être laborieux, mais il est finalement bienveillant. Les tubes verts de l’école Claude-Bernard livrée par Brenac & Gonzalez à Paris sont des seuils joyeux, des transitions vitales avant la nécessaire concentration studieuse requise dans ce lieu. Tandis que les volées désaxées en bois de Plus Ultra sur le campus de Wageningen sinuent d’un étage à l’autre avec désinvolture comme pour bousculer un peu ce raisonnable atrium. Autant la fonction est élémentaire et indispensable, autant le sujet peut finalement se traduire de mille façons.
Rendez-vous le 19 août 2017 avec exé 29 consacrée à l’éclairage architectural.
Nadège Mevel
Rédactrice en chef
Se déplacer d’un étage à l’autre, en montant ou en descendant, tout simplement. Qu’il soit masqué ou visible, l’escalier est un élément primaire de l’architecture, une extension naturelle de sa fonction¬nalité. Mais lorsqu’il est conçu tel un acteur principal de l’espace, comme c’est le cas dans les bâtiments sélectionnés ici, il en devient un élément fondateur.
ÉDITO
Il est donc question d’ascensions dans cette vingt-huitième édition d’exé ; celle du corps, celle de l’esprit, inévitablement, et celle des savoirs. Beaucoup de challenges encore à relever pour la construction de grande hauteur en bois ; qu’il s’agisse de réglementation, de technique constructive ou de résistance des matériaux. Mais les premières tours de 11 à 17 étages s’élèveront d’ici à 2019, déjà, elles seront démonstratrices d’un savoir-faire en plein développement, elles seront un emblème de la ville durable de demain. Nous abordons cet enthousiasmant sujet au sein d’une nouvelle rubrique intitulée « CONSTRUCTION » qui s’attachera à l’analyse d’une thématique du gros œuvre ou du second œuvre à chaque numéro ; innovations, enjeux et problématiques seront abordés avec tous les acteurs concernés.
Puis nous emprunterons quelques marches, en acier, en bois et en béton, suivant des volées droites ou courbes. Les six escaliers que nous avons sélectionnés ici sont des éléments architecturaux qui définissent le mouvement vertical évidemment, mais aussi les espaces, les ambiances et l’esprit. Ils sont les conteurs d’une histoire qui continue lorsqu’ils intègrent un édifice ancien, comme à Strasbourg où les architectes de Ballast sont venus glisser un ruban d’acier dans une courette du musée de l’Œuvre Notre-Dame, comme à Villa d’Adda en Italie dont la Torre del Borgo se voit irriguée d’un nouveau souffle contemporain, ou encore aux Pays-Bas où l’agence Zecc conçoit un nouveau paysage entre les murs d’un château d’eau. Ils sont un événement lorsqu’ils sont créés comme tels ; nul besoin d’esbroufe pour ce faire, mais une manière différente de matérialiser les flux verticaux, une mise en scène qui sert le mouvement. Le monumental escalier hélicoïdal de l’Experimentarium conçu par Cebra aurait pu être laborieux, mais il est finalement bienveillant. Les tubes verts de l’école Claude-Bernard livrée par Brenac & Gonzalez à Paris sont des seuils joyeux, des transitions vitales avant la nécessaire concentration studieuse requise dans ce lieu. Tandis que les volées désaxées en bois de Plus Ultra sur le campus de Wageningen sinuent d’un étage à l’autre avec désinvolture comme pour bousculer un peu ce raisonnable atrium. Autant la fonction est élémentaire et indispensable, autant le sujet peut finalement se traduire de mille façons.
Rendez-vous le 19 août 2017 avec exé 29 consacrée à l’éclairage architectural.
Nadège Mevel
Rédactrice en chef