Dans son numéro de mai, AA explore les projets, réalisations et initiatives qui plaident pour la réintégration des fonctions productives de la ville. Un temps à l’écart, la place de ces activités dans le tissu urbain pose aujourd’hui question.
Parcelles agricoles, sites industriels, activités artisanales, gestion des déchets, mais aussi espaces d’archives, réserves, parkings… Les lieux de cette productivité, longtemps mal aimés, constituent actuellement un défi de taille pour les architectes.
Alors qu’il y a encore peu de temps les élus avaient pour leurs villes l’ambition de les rendre smart, il est un vocable qui prend peu à peu le pas sur l’anglicisme et qui recouvre une réalité autrement plus prometteuse et durable : celui de ville « productive ». Selon Kristiaan Borret, maître-architecte de la Région Bruxelles-Capitale, où cet enjeu est devenu une stratégie de développement urbain : « Nous devons apprendre à considérer les activités qui se déroulent dans les coulisses de la ville comme faisant partie intégrante de la vie urbaine ». Pour revaloriser cette face cachée, quelle meilleure stratégie que d’adjoindre à ces activités dites productives un programme « noble » ?
Ainsi du centre d’incinération de déchets de BIG à Copenhague, qui invite les curieux… à skier sur son toit ! Tout aussi hybride, le « Helsinki Dreispitz » de Herzog & de Meuron à Bâle superpose logements et espaces d’archives. Plus urbaine, la ZAC Chapelle International, pilotée par l’AUC, à Paris, propose elle aussi une imbrication de l’habitat et de l’activité. Ne faut-il pas revenir à l’acception première du terme, qui veut qu’une ville productive génère des richesses, notamment agricoles ? Car l’agriculture urbaine gagne bel et bien du terrain à la surface du globe. Ainsi que le souligne l’architecte Dominique Perrault à qui AA consacre le portrait de ce numéro 430 : « La smart city est finalement très technocratique, avec une efficacité à périmètre constant, monofonctionnelle. La ville productive est un dispositif beaucoup plus vivant et complexe. »
Accéder à l'édito du n°430
Pour acheter le n°430 cliquez ici
Parcelles agricoles, sites industriels, activités artisanales, gestion des déchets, mais aussi espaces d’archives, réserves, parkings… Les lieux de cette productivité, longtemps mal aimés, constituent actuellement un défi de taille pour les architectes.
Alors qu’il y a encore peu de temps les élus avaient pour leurs villes l’ambition de les rendre smart, il est un vocable qui prend peu à peu le pas sur l’anglicisme et qui recouvre une réalité autrement plus prometteuse et durable : celui de ville « productive ». Selon Kristiaan Borret, maître-architecte de la Région Bruxelles-Capitale, où cet enjeu est devenu une stratégie de développement urbain : « Nous devons apprendre à considérer les activités qui se déroulent dans les coulisses de la ville comme faisant partie intégrante de la vie urbaine ». Pour revaloriser cette face cachée, quelle meilleure stratégie que d’adjoindre à ces activités dites productives un programme « noble » ?
Ainsi du centre d’incinération de déchets de BIG à Copenhague, qui invite les curieux… à skier sur son toit ! Tout aussi hybride, le « Helsinki Dreispitz » de Herzog & de Meuron à Bâle superpose logements et espaces d’archives. Plus urbaine, la ZAC Chapelle International, pilotée par l’AUC, à Paris, propose elle aussi une imbrication de l’habitat et de l’activité. Ne faut-il pas revenir à l’acception première du terme, qui veut qu’une ville productive génère des richesses, notamment agricoles ? Car l’agriculture urbaine gagne bel et bien du terrain à la surface du globe. Ainsi que le souligne l’architecte Dominique Perrault à qui AA consacre le portrait de ce numéro 430 : « La smart city est finalement très technocratique, avec une efficacité à périmètre constant, monofonctionnelle. La ville productive est un dispositif beaucoup plus vivant et complexe. »
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