Filières courtes
Le regain d’intérêt suscité par les matériaux de construction traditionnels, entendons par là ceux employés avant l’ère de la révolution industrielle, s’explique notamment par leurs capacités à générer des circuits courts. Outre la motivation de participer au développement économique d’une région et à l’insertion sociale des acteurs d’une filière, nombreux sont les concepteurs qui éprouvent, à l’heure de la mondialisation, un plaisir presque primitif à travailler avec les matières issues des environs. En bénéficiant des savoirs faires artisanaux ainsi que d’une réduction des transports et des intermédiaires, les projets entretiennent immanquablement un lien fort avec leur territoire.
Avec ses 17 millions d’hectares de forêts, soit 30 % de sa superficie, l’hexagone aurait tort de se priver de l’utilisation de bois estampillés « origine France ». La filière, dans une optique de structuration, l’a d’ailleurs bien compris et propose depuis quelques années le programme 100 constructions publiques en bois local, fièrement représenté par le bâtiment multifonctionnel de Saint-Jean d’Arvey. Portée par la Fédération Nationale des Communes Forestières, cette initiative participe à rassembler les différents acteurs de l’exploitation, de la transformation, du stockage ou encore de la mise en œuvre du bois afin de fournir le volume et la qualité nécessaire à des réalisations profondément ancrées dans leur contexte. Cette adaptation à une échelle de proximité et à ses problématiques spécifiques entraîne ainsi l’émergence de nouvelles techniques constructives pour valoriser tour à tour le travail des concepteurs, des scieurs et des entreprises. Promesse d’innovation et retour à la matière première sont donc loin d’être antinomiques, la preuve avec le fort potentiel architectural des réalisations sélectionnées pour ce numéro.
Le regain d’intérêt suscité par les matériaux de construction traditionnels, entendons par là ceux employés avant l’ère de la révolution industrielle, s’explique notamment par leurs capacités à générer des circuits courts. Outre la motivation de participer au développement économique d’une région et à l’insertion sociale des acteurs d’une filière, nombreux sont les concepteurs qui éprouvent, à l’heure de la mondialisation, un plaisir presque primitif à travailler avec les matières issues des environs. En bénéficiant des savoirs faires artisanaux ainsi que d’une réduction des transports et des intermédiaires, les projets entretiennent immanquablement un lien fort avec leur territoire.
Avec ses 17 millions d’hectares de forêts, soit 30 % de sa superficie, l’hexagone aurait tort de se priver de l’utilisation de bois estampillés « origine France ». La filière, dans une optique de structuration, l’a d’ailleurs bien compris et propose depuis quelques années le programme 100 constructions publiques en bois local, fièrement représenté par le bâtiment multifonctionnel de Saint-Jean d’Arvey. Portée par la Fédération Nationale des Communes Forestières, cette initiative participe à rassembler les différents acteurs de l’exploitation, de la transformation, du stockage ou encore de la mise en œuvre du bois afin de fournir le volume et la qualité nécessaire à des réalisations profondément ancrées dans leur contexte. Cette adaptation à une échelle de proximité et à ses problématiques spécifiques entraîne ainsi l’émergence de nouvelles techniques constructives pour valoriser tour à tour le travail des concepteurs, des scieurs et des entreprises. Promesse d’innovation et retour à la matière première sont donc loin d’être antinomiques, la preuve avec le fort potentiel architectural des réalisations sélectionnées pour ce numéro.