Mme Marie-Hélène & Didier Badia Berger

Présentation

Mme Marie-Hélène & Didier Badia Berger
Comme des voyageurs nous aimons que les architectures nous parlent d’une société, d’une histoire, d’une culture, d’un ciel et de sa lumière, d’un sol, de la rigueur de l’hiver ou la chaleur de l’été.

Nous aimons celles qui donnent un sens à leur existence, celles qui se risquent à proposer des formes offertes au mouvement des désirs humains.

Aucun de nos projets n’est semblable, tous sont conçus autour des valeurs attachées au plan, pour sa fluidité et sa permissivité, à la structure, comme un point d’ordre, à l’espace, comme une liberté offerte, aux matériaux, pour leur vérité, à la mise en œuvre, comme empreinte humaine.

Aucune réponse n’est préalable à la question posée, chaque projet est une aventure.

Compétences :

Architecture
Diplome principal : Architecte diplômé

Certifications :

DPLG

Expérience

Formation

Autre école
n/a - n/a
  • Forme urbaine
La question urbaine est depuis toujours au centre des préoccupations de l’agence. La rénovation d’un îlot dégradé de 1,6 hectare dans le faubourg industriel de Calais est à l’origine de la création de l’agence en 1981. Depuis ce projet fondateur, la forme urbaine alimente une réflexion constante, qu’il s’agisse d’insérer un projet ponctuel ou de composer des ensembles multifonctionnels en rapport avec le milieu d’accueil.

Leur projet pour l’Opéra Bastille couronné d’une mention en 1884 les positionne sur les équipements culturels, avec plusieurs médiathèques réalisées en trente ans. Ces deux références leur valent d’être lauréats des Albums de la jeune architecture en 1985.    

Cette attention portée à la forme urbaine se perçoit notamment dans leurs opérations parisiennes de logements (ZAC Alésia - 2004, Seine Rive Gauche - 2008, rue des Maraîchers, Paris 20e - 2006) ou dans les pièces urbaines réalisées en périphérie, îlots résidentiels (Stains - 2013), îlots mixtes (Issy-les-Moulineaux – 2015) ou pôles d’équipements (Hauts-de-Cergy – 2013).

 

  • Valeur d’usage

L’attention aux usages guide la conception. Elle s’exprime à travers les plans et les coupes, exigeant la plus grande précision. Elle consiste aujourd’hui à offrir un maximum de potentiel et à donner de la souplesse aux espaces afin de permettre des usages différents et une appropriation aisée. Des lieux fédérateurs sont ainsi trouvés au cœur des bâtiments pour organiser un fonctionnement ouvert et décloisonné, néanmoins polarisé (centre culturel des Hauts-de-Cergy – 2013, bibliothèque universitaire de Versailles – 2013).

Le logement fait l’objet d’un travail analogue de rationalisation spatiale pour apporter la flexibilité requise par les modes de vie et les changements d’occupation (rue des Maraîchers, Paris 20e - 2006, rue du Charolais, Paris 12e - 2014). La valeur d’usage s’apprécie dans la durée, en prévoyant l’adaptation et l’évolution, voire en préfigurant le changement de destination.

 

  • Culture constructive

Les contraintes fonctionnelles et le contexte local dictent les choix constructifs. La curiosité se mêle à l’envie d’innover pour dégager des solutions pertinentes et sensibles, adaptées aux programmes et aux situations. Matériaux et procédés de mise en œuvre font l’objet de recherches et de partenariats renouvelés qui délivrent des réalisations sur mesure, accordées au milieu d’accueil. La préoccupation environnementale est une constante intégrée à la conception.

L’agence explore en continu le répertoire des techniques et des matériaux en fonction des projets et de leurs localisations :

- pavés de verre et profilés métalliques pour le logement des jeunes postiers en surélévation de la Poste de la rue Castex, dans le quartier du Marais à Paris (1996),

- briques claires et béton sablé pour le foyer de personnes handicapées de la rue Losserand, à Montparnasse (1998),

- pierre de taille porteuse pour l’école maternelle à Asnières (1994) et la maison de la petite enfance à Maisons-Alfort (1998),

- charpente bois pour les maisons “normandes” revistées du village de la SAPN, à Yvetot (1996),

- charpente métallique pour le cube de la médiathèque de Suresnes aux masques de pierre (1999) comme pour la coque ronde de celle de Chevilly-la-Rue habillée de verre et coiffée de zinc (2007),

- portiques en acier pour la bibliothèque universitaire de Versailles et son étage suspendu dans la nef (2013),

- préfabrication lourde élégante et policée pour le lycée hôtelier de Serris, équipement structurant de Marne-la-Vallée (2010),

- enveloppes d’aluminium nervuré ou perforé pour la bibliothèque de Versailles (2013) et le “macro-lot” multifonctionnel d’Issy-les-Moulineaux (2015), etc…

Par leur façon et leur mise en œuvre, les matériaux et techniques employés à bon escient confèrent aux ouvrages leur identité. Les architectures ainsi développées revêtent une dimension sensible et juste qui fonde leur humanité.