Création de la Maison des associations des Chutes-Lavie

Implanté dans un quartier à l'architecture ordinaire et plutôt réputé pour sa délinquance, le nouveau bâtiment cohabite sur une vaste parcelle avec une salle polyvalente, un centre de loisir et des terrains de jeux extérieurs existants. Le projet, offrant huit bureaux aux associations de quartier et deux salles de sport avec vestiaires et rangements, vient ainsi compléter un ensemble de services attendus et nécessaires.

Construit en mitoyenneté avec la salle polyvalente existante, en contre-bas de l'impasse Velten, le bâtiment se développe sur 835 m2 de SHON :

Le rez-de-chaussée, accessible depuis le parvis, accueille sept bureaux, un dojo, des locaux techniques, des rangements, une tisanerie, des vestiaires et des sanitaires publics. 

L'étage, accessible avec un ascenseur, profite d'une grande salle pour les sports à ballons et les agrès, d'un huitième bureau, de vestiaires et d'un vaste rangement.
 

Installé en fond de parcelle, le bâtiment monolithique conçu en béton banché se veut rustique et pérenne, mais également contemporain et qualitatif: conçu en matières brutes, le corps de bâtiment en béton matricé révèle à la lumière son jeu de texture; le bardage en inox, qui se déplie tout autour, l’habille d’une peau métallique brillante qui joue de perforations, protégeant ainsi le bâtiment des intrusions et des apports solaires en apportant une «vibration» aux ombres en clair-obscur. 

Deux niveaux de lecture sont alors perceptibles : le motif général, à l’échelle du bâtiment, travaille un motif végétal au regard «impressionniste» inspiré de la percée des arbres au milieu des pinèdesprovençales. À l’échelle humaine, ces perforations interprètent le schéma du plan de quartier et assemblent des «symboles» issus des pleins et des vides des parcelles, pour créer un vocabulaire de signes primitifs, sorte de code «mystique», d’un bâtiment qui se fait alors écrin du lien social si précieux. 

Sur le thème sous-jacent de l’Homme dans son environnement, ce coeur maçonné habillé de son voile luisant est une réponse poétique à ce besoin d’équipements «blockhaus» pour une durabilité et un entretien réaliste dans un contexte d’usage souvent difficile. Au coeur d’un quartier en transformation, il témoigne de la volonté de valoriser et de redorer un quartier qui fait plus parler de lui par ses multiples faits d’actualité, que pour sa qualité de vie pourtant bien là.