Concept Villa RL4

/ Parfois réutiliser et rénover conduit à exploiter une base déjà là pour en sublimer les qualités, sans nécessairement en prolonger les contraintes et les limites d’usage.

/ Une construction ancienne tout en longueur, mal construite et fragile, ouvrant sur la partie avant du terrain accueillant l’entrée et une zone de stationnement, bien exposé mais en vis à vis assez proche avec la voie publique. Adossée à une restanque et sans perspective d’ouvertures traversantes, tandis qu’à quelques mètres au-dessus se profile un accès direct à la zone « naturelle » du terrain, donnant sur un environnement calme et dégagé, où l’oeil peut filer loin dans le paysage.

/ La nécessité d’inclure deux logements pouvant disposer d’espaces extérieurs agréables et directement accessibles, n’entretenant pas de vis à vis de manière à garantir une indépendance assez forte dans leur fonctionnement, tout en maintenant des passages pour en rapprocher les occupants.

/ Réutiliser les parties les plus saines de la construction existante, qui accueillent donc le studio indépendant ouvert au Sud, et affecter les parties les plus dégradées à des espaces annexes et techniques qui deviendraient alors le soubassement de la maison, mise à niveau avec le sol de la restanque et le jardin, largement ouverte sur l’exposition au soleil et sur les vues.

/ Le choix d’une ossature légère et le principe du chevauchement du bâti existant, permettent à la fois de le stabiliser sans le déstructurer tout en offrant un nouveau « sol » qui s’autorise les débordements nécessaires pour accueillir l’ensemble des espaces intérieurs de la maison.

/ L’intervention voulue comme un trait d’union entre deux époques, deux manières d’occuper le terrain et s’inscrire dans le site, se lit jusque dans la peau de la volumétrie de la maison, où les traces de son occupation, les percements, viennent opérer la couture des matériaux et des systèmes constructifs. Le parement en panneaux viroc comme minéralité du soubassement venant s’incruster dans l’ossature bois bardée d’un clairevoie suspendue sur pilotis.

/ Le travail sur les altimétries permet la mise en lien quasi naturelle de l’avant et de l’arrière par un passage direct sous maison, sorte de passage non secret et invitant à la découverte; le nivellement du sol de la restanque par une simple ondulation de sa surface amène le terrain naturel à niveau avec la maison tout en conservant la distance suffisante à la perception de l’effet de sustentation.