Cour Saint Cyp
Description du projet
Le projet du Cour Saint Cyp a pour objet la construction neuve de 31 logements collectifs situés sur la rive gauche de la Garonne, au cœur du centre-ville de Toulouse (Région Occitanie, France).
Le bâtiment s’organise en un volume simple qui s’implante en continuité de la rue Joseph Vié, dans le quartier historique de Saint-Cyprien. Nous avons considéré le projet dans la continuité urbaine de la rue en réalisant une analyse des façades existantes pour mettre en valeur les éléments architectoniques qui les composent. Notre propos n’est pas de créer un événement architectural, mais de réaliser une insertion douce qui réinterprète les éléments architectoniques vernaculaires, de façon contemporaine.
Le bâtiment est découpé par deux failles qui accueillent les loggias des appartements et sont habillées par un bardage anthracite qui se retourne en plafond pour accentuer le rythme composé par les trois volumes de briques bâtis sur rue. Nous proposons ainsi une fragmentation volumique de l’immeuble en relation avec les maisons et immeubles historiques du quartier. Le traitement des façades est à la fois identique dans les percements, les éléments de modénatures des mulots vernissés posés à 45°, mais ce différencie par trois teintes de briques qui accentuent encore la composition des trois volumes. Le rythme urbain historique ainsi retrouvé reste posé sur une assise continue dans son rapport à la rue par un socle en demi-niveau. Celui-ci est marqué par un revêtement de pierre qui devient toute hauteur sur le volume central afin marquer l’entrée principale de l’immeuble. De cette façon les appartements traversant du rez de chaussée bénéficient d’une intimité sur rue pour les chambres, dont les séjours s’ouvrent sur le jardin privatif arrière. Le hall d’entrée, grâce à ce dispositif bénéficie d’une demi hauteur supplémentaire qui donne ainsi le standing exigé à cet immeuble « bourgeois ». Ce volume central est traité de façon plus qualitative dans l’expression de la modénature des briques, posées à 45° et qui sont vernissés, mais aussi par le revêtement de pierre toute hauteur.
De la même façon, le dernier étage traité en zinc participe, tout comme le socle et les étages courants, à créer une distinction entre les trois volumes. Les latéraux sont en attique par rapport à la façade sur rue, le volume central vient qu’à lui à l’aplomb de la façade sur rue ce qui crée un volume mansardé pour les deux appartements du dernier étage. Chaque loggias et fenêtres s’inscrivent dans un cadre métallique anthracite qui composent la façade sur rue en une trame géométrique abstraite. Cet ordre contemporain rigoureux, fait écho à l’ordonnancement classique des façades 18ème du quartier.
Prix d'architecture
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