ZAC Niel : Cour Magenta & Les Fenetras
Description du projet
Architecte associé : Scalène architectes
Situé au cœur de la ZAC Niel à Toulouse, le projet a pour objet la réalisation d’un total de 212 logements collectifs accompagnés de commerces en rez-de-chaussée.
Dès l’époque de Neandertal, ce site proche des coteaux et du fleuve a été habité. Cette richesse est palpable sur place. Il est également à la rencontre des diversités : sociales, fonctionnelles et de formes bâties. Le présent projet constitue la dernière phase de construction de la ZAC Niel. Le terrain se situe au sud de Toulouse, à la transition des quartiers Empalot et Saint-Agne, proche de la Garonne et à l’intérieur du périphérique toulousain. En pleine mutation, ces quartiers évoluent rapidement. Lors de la première phase, 427 logements, un EHPAD, une crèche, une Maison de la citoyenneté, la Maison des Associations, le Rectorat et le Jardin Niel ont été réalisés.
Plusieurs opérations récentes ont eu lieu ou sont en cours dans ces trois séquences. L’intervention nous concernant sur le « parvis Niel » se situe le long d’un parcours piéton qui relie naturellement ces trois séquences. À la rencontre des géométries bâties et à la frontière de tissus d’échelles très contrastés, il pourra revêtir un rôle essentiel d’articulation : l’articulation des échelles, l’articulation des époques, l’articulations des usages (les associations toulousaines sont dans le bâtiment historique de l’ancienne caserne militaire adjacente). Cette intervention sera aussi un repère.
Le bâti avoisinant est assez hétéroclite. L’élément le plus remarquable est la Maison des Associations, vestige de la caserne Niel, qui fait face au site depuis la place Guy Hersant. Le reste de la ZAC est constitué d’un ensemble de bâtiments (habitations, Rectorat, crèche, EHPAD) assurant ainsi une mixité de programme et de publics. Les bâtiments bordant les voies attenantes à la ZAC sont également et majoritairement dédiés à l’habitation. On y retrouve une grande diversité de morphologies et de hauteurs, allant de la maison de ville au petit collectif. Le cœur de l’ancienne caserne a été reconverti en un grand jardin public proposant un cœur paysager au quartier. L’îlot « Charbonnière », formé par la rue du même nom et la rue Alfred Rambaud est une zone destinée à une mutation prochaine, qui verra son gabarit faubourien évoluer vers une morphologie plus urbaine.
L’ensemble des bâtiments formant l’îlot s’élève du R+1 au R+7 pour s’adapter aux contraintes du site, qu’elles soient souterraines ou de voisinages. L’hypothèse d’implantation du projet de construction se caractérise par la création d’un îlot urbain, capable de s’adapter à son contexte direct. Son implantation dégage un espace public continu, dialoguant avec la Maison des Associations. Cet espace lie la coulée verte au Jardin Niel, reliant Empalot à Saint-Agne. Le projet, en répondant aux différentes contraintes techniques du site, articule les échelles hétéroclites de son environnement proche et lointain. La forme bâtie de l’îlot dégage un grand cœur planté. Ce jardin privatif est traversé par une venelle commune faisant partie de la copropriété. Celle-ci offre de généreuses percées visuelles depuis les espaces publics.
Le projet propose une séquence de volumes formant une continuité, tout en étant adaptés au contexte. Implantés en limite séparative, les bâtiments assurent un front de rue, une façade sur parvis au statut public et libère un cœur d'îlot paysager conséquent. L'îlot est constitué de trois ensembles bâtis, séparés par des failles d'usage collectifs à l'ensemble de l'opération ou dédiés à l'un des bâtiments.
Sur la place Guy Hersant, le Cour Magenta se développe en peigne jusqu'au R+6 sur un socle de commerce à échelle urbaine. Positionné en rotule entre le Jardin Niel et la Coulée Verte d'Empalot, ce premier volume assume un rôle de signal urbain.
En se retournant sur la Rue Rambaud, le projet s'abaisse au R+1, portée par un RDC de parking. Ce changement de volumétrie rendu nécessaire par la limite de charge à l'aplomb du tunnel du métro permet d'offrir une richesse d'épannelages à l'îlot. Puis le projet reprend de la hauteur, en R+5 (Cour Magenta) et en R+7 (Les Fenetras), afin de proposer un signal urbain perceptible depuis le périphérique et Pech David, marquant la fin de la séquence urbaine du Rectorat et de la ZAC. Les volumes des deux ensembles sont séparés par l'entrée sud de la venelle qui assure une certaine porosité à l'îlot. En continuant dans la rue Charbonnière, les bâtiments du projet Les Fenetras s'échelonnent sur un socle de parking, passant du R+7 au R+4 et au R+ 1. Cette volumétrie crénelée permet de reprendre la logique morphologique du rectorat et de l'EPHAD et de s'inscrire en continuité du reste de la ZAC Niel. De manière à assurer une porosité visuelle par rapport au Jardin Niel, ce bâtiment est aligné à la Maison des Associations. La jonction avec le premier volume en peigne est également traité par une faille servant d'accès nord à la venelle.
Les bâtiments présentent également deux systèmes de façades distinctes qui permettent deux typologies de logements différents : habitat sur rue et habitat sur jardin. Côté jardin, il s'agit d'une logique plus domestique, avec des balcons filants de profondeur variable. Ces derniers, traité en béton de teinte claire, seront accompagnés de garde-corps barreaudés et d’une tôle micro perforée. Les façades côté ville suivent une logique résolument urbaine, avec une peau de brique percée de loggia présentant des dimensions récurrentes. Une trame verticale se développe ainsi sur tout le pourtour de l’îlot, se découpant pour dialoguer avec les façades en vis-à-vis.
Les pignons donnant sur la venelle seront traités comme des façades à part entière : le traitement du rez-de-chaussée, en brique se retourne pour assurer une continuité visuelle du socle. Dans les étages, les fenêtres des logements sont associées entre elles, donnant à lire de grands percements dont les dimensions rappellent celles des loggias. Entre les volumes des peignes, une mise en œuvre d’enduit clair permet de faire rentrer la luminosité aux espaces communs des habitants de chaque palier.
Le rez-de-chaussée de commerces du parvis joue son effet de socle, ce qui affirme le caractère urbain de la place. Le rez-de-chaussée abrite également les espaces de stationnement de l’îlot et un appareillage en moucharabieh permet ventilation et éclairage naturel, tout en marquant le socle des bâtiments plus domestiques. Le socle est interrompu par trois failles donnant à voir le cour d’îlot depuis l’espace public.
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